Transhumance ou sédentarité ?
L'apiculture est une branche à part entière de l'agriculture. A ce titre, il existe différents mode de production, plus ou moins raisonés ou plus ou moins intensifs. Deux grandes catégories d'apiculteurs se distinguent dans ce monde apicole : Les transhumants et les sédentaires
Chacun des deux modes d'élevage comporte ses avantages et ses inconvénients. Que l'on soit amateur ou professionnel, les deux choix sont possibles.
La transhumance consiste à déplacer ses colonies d'abeilles au fil de la saison en fonction des miellées ( production importante de nectar dans un lieu donné pour une ressource donnée). Ce mode de travail apporte un avantage non négligeable en terme de quantité de production et de choix offerts aux consommateurs. Il nécessite une connaissance très approfondie de la flore et des investissements assez lourds en terme de mécanisation. En effet, déplacer des dizaines, voir des centaines de ruches peuplées d'abeilles n'est pas une mince affaire. Malgré l'augmentation de la productivité des colonies, il arrive souvent que les apiculteurs reviennent bredouilles de leurs déplacements en raison des aléas climatiques. Ce mode de fonctionnement est cependant le plus rependu dans le monde de l'apiculture professionnelle car il permet d'avoir un effet de levier important sur les revenus dégagés.
La sédentarité est le mode de travail le plus répandu chez les amateurs. Il ne nécessite pas d'investissements importants et permet de pratiquer une apiculture plus proche du rythme de l'abeille. Les rendements s'en ressentent car il est rare de posséder des emplacements sédentaires proposant de nombreuses miellées puissantes en une année. Cependant, malgré des quantités de production moindres, l'apiculteur gagne sur plusieurs autres tableaux : confort de travail, santé des colonies et faiblesse des investissements. Ce mode fonctionnement est idéalement couplé à de la vente directe permise par une moindre production.
Lorsqu'un profesionnel fait le choix de la sédentarité, il se positionne dans l'optique d'une apiculture raisonnée. Produire moins mais en cherchant une qualité importante permise par le temps dégagé pour le suivi des colonies et la maitrise des zones de butinage.
L'apiculture de montagne
L'apiculture de montagne peut se faire soit en transhummance, soit en sédentarité. Nous parlerons ici de l'apiculture sédentaire de montagne spécifique à ENTREMONTS ET ABEILLES.
La particularité de l'apiculture de montagne consiste en sa difficulté de production. Tout d'abord, le relief est une contrainte importante en montagne qui engendre un surcroit de main d'oeuvre et de diffulté de suivi des colonies. Trouver de bons emplacements, bien exposés et accessibles est chose délicate en montagne. Cette contrainte explique en partie le surcout du miel de montagne.
La deuxième particularité est la rigueur du climat et la limitation des ressources. Ces deux contraintes environnementales engendrent une obligation de technicité forte et une diminution de la productivité. Malgré cela, le miel produit est d'une qualité souvent rare en raison de la complexité des sucres tirée de la flore montagnarde et de la préservation de l'environnement encore existante en altitude. Souvent en zone 100% naturelle, les ruchers de montagne offrent aux abeilles un environnement préservé de pesticides et de métaux lourds. Ce contexte est favorable à la santé des colonies et compense la baisse de productivité par une plus faible mortalité des abeilles.